LE VILLAGE, PATRIMOINE POUR TOUS

1812, 2006 : presque 200 ans séparent le premier cadastre et la dernière photo aérienne. Le cœur du village (la zone UA dans le PLU, Plan Local d’Urbanisme) existait et a globalement peu changé : la rue de Villers, dans sa partie entre la rue Bellevue et la rue Pasteur, n’était pas encore créée (mais elle figure dans le cadastre de 1864) et le cimetière occupait l’espace devant l’église.

Quiconque traverse le village en le regardant attentivement aura conscience de l’intérêt qu’il représente aujourd’hui comme témoignage de l’organisation de l’espace au 19ème siècle, espace maintenu jusqu’à aujourd’hui dans son esprit.

L’association défend le village de Vandoeuvre. Pas seulement à l’occasion des journées du Patrimoine, comme nous l’avons fait durant des années à l’Eglise ou récemment en présentant une conférence-exposition sur le thème de l’eau à Vandoeuvre. Pas seulement par la publication périodique d’articles liés à l’histoire, comme nous le faisons dans le journal ou sur le blog. Mais plus souvent, chaque jour, en défendant un urbanisme de qualité, soucieux de respecter les constructions environnantes, l’organisation générale de l’espace, la présence de la nature et des espaces verts. En intervenant dans la gestion des PLU (Plan Local d’Urbanisme) de Vandoeuvre, mais aussi des communes voisines (Houdemont, Villers, Chavigny), dans celle du PDU (Plan de Déplacement Urbain) : l’urbanisation du plateau de Brabois et les déplacements qui en découlent nous concernent dans notre vie quotidienne, nous nous sentons tout autant concernés par la ville que nous laisserons pour le futur, et cet esprit doit prévaloir face à l’intérêt immédiat de quelques uns.

Actuellement, entre les compétences prises par la CUGN dans les domaines de l’urbanisme et des déplacements (responsabilité des PDU et PLU) et le renoncement des responsables municipaux, le village n’est pas protégé. Ainsi, dans des rues étroites comme Jules Ferry ou du Tonneau, rien n’empêche actuellement que s’érigent des constructions qui occulteraient la vue des maisons existantes.

Des communes voisines (Houdemont par exemple) interviennent au moment de l’élaboration du PLU ou y font figurer un cahier de recommandations architecturales pour le village historique ; pour Vandoeuvre, rien au moment de l’élaboration du PLU et le maire doit intervenir au moment de l’enquête pour réduire la hauteur des constructions dans cette zone UA.

Nous avions demandé à la CUGN (Madame Chasteloux-Rivière) la consultation des associations dans le cadre de la révision du PLU : il nous fut répondu que l’ABF (Architecte des Bâtiments de France) serait consulté. Avec le résultat que l’on sait : rien dans le PLU ! Lors de l’enquête publique, nous avions émis des remarques concernant l’aspect patrimonial du village et les conséquences en terme de recommandations architecturales qui s’imposaient ; nous avions même suggéré une réponse de type ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager) plus adaptée : pas un mot n’en a été retenu dans le rapport d’enquête !

Pour rappel, nous avions demandé en 1993, en accord ave la propriétaire, et obtenu l’inscription à l’inventaire des monuments historiques du château Anthoine.